C'est reparti pour une balade ! - Des kilomètres à pied

Bonjour tout le monde !

Deux ans après mes 49 jours à pied en Île-de-France, mon besoin de marcher et de passer du temps dans la nature est toujours là. Je dirai même qu’il s’est renforcé avec le temps. Alors, j’ai pris une décision il y a quelques mois :

Repartir. Marcher. Encore plus longtemps.
youpiiii ☀️

Je commence à me préparer doucement.
J’en discute, je l’annonce autour de moi, je parcours des yeux les cartes, je pense à mon équipement. Tout cela me réjouit.

Lors d’une randonnée de quelques jours avec ma chariotte Rouletabosse en Auvergne – Juin 2023

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L’itinéraire

J’ai déjà déterminé mon itinéraire. Cela n’a pas été facile car j’ai envie de découvrir beaucoup d’endroits, mais je suis maintenant arrivée à un parcours qui me convient parfaitement et cette grande aventure commencera à Paris, en bas de mon immeuble ! Comme d’habitude, je vais éviter les sentiers touristiques pour découvrir des régions dont on parle moins, mais qui, je pense, seront tout aussi magnifiques.

Je quitterai donc mon appartement avec ma tente, mon sac et ma chariotte Rouletabosse en direction de l’ouest. Je traverserai l’Île-de-France puis la Normandie vers la mer. Arrivée au Mont-Saint-Michel, cap au nord pour faire le tour du Cotentin. Je continuerai ensuite vers l’est sur les plages normandes jusqu’au Havre. Dans cette grande ville portuaire, je rejoindrai la Seine pour la suivre jusqu’à sa source.

Si vous habitez sur ma route et que vous pouvez m’accueillir avec ma tente, n’hésitez pas à m’envoyer un petit mot. ☺️

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La date de départ

Ma date de départ est fixée elle aussi. Pour moi, c’est une étape indispensable dans le processus de préparation d’un long voyage comme celui-ci. Regarder une carte en rêvant n’est pas suffisant. Sans échéance précise, je me laisse facilement happer par l’hésitation, la peur, le « c’est pas grave, je le ferai plus tard » ou par d’autres projets. Le temps passe et le voyage n’arrive jamais. Avec une date de départ, le voyage prend forme pour moi, mais aussi pour mes proches. Mine de rien, ils doivent aussi s’y préparer !

Allez, on se donne rendez-vous samedi 1er mars 2025 pour le départ =D

❓

Ce que je ne sais pas

Je vais partir avec beaucoup de questions sans réponse : Comment ça va se passer concrètement sur les chemins avec la chariotte pour moi qui suis tellement habituée à mon sac à dos ? Vais-je réussir à manger correctement et à cuisiner sur le long terme ? Comment me ravitailler, trouver des cartouches de gaz ? Comment laver régulièrement mes habits et les faire sécher s’il pleut souvent ? Où m’arrêter pour me reposer sans dépenser des fortunes dans les gîtes ? Combien de temps vais-je pouvoir vivre sur mes économies ? Combien de temps le voyage va t-il durer ?

Pour la première fois de ma vie, je ne me fixe pas de date de retour. J’ai envie de me laisser le temps, m’arrêter quand j’en ai envie ou besoin, faire des coupures. J’aimerai inviter mes proches à faire un bout de chemin avec moi et passer du temps avec les personnes que je pourrai rencontrer sur la route. Et pourquoi pas continuer après les sources de la Seine, qui sait ?

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De la place pour l’imprévu

Partir avec autant d’incertitudes est une grande première pour moi. Il y a quelques années, j’aurai tout organisé minutieusement. J’aurai planifié mon parcours presque au jour le jour pour trouver des points de chute. J’aurai cherché des ravitaillements et optimisé mon équipement au maximum. Tout ça, je l’ai tellement fait.

Je crois que, dans le besoin de tout contrôler, j’ai souvent cherché à me rassurer. Mais ce contrôle excessif était aussi un fardeau : il m’apportait de la rigidité, de la frustration et de l’inquiétude lorsque les choses n’allaient pas dans mon sens. Et puis, il n’y a pas si longtemps, je me suis rendue compte que j’avais changé. Je ne sais pas très bien quand ni comment mon état d’esprit s’est transformé. Sans doute que cela s’est fait petit à petit, subtilement. Un jour, j’ai senti que j’avais moins peur de l’imprécision, du vague, du flou, de l’imprévu. Je me suis sentie capable de faire différemment. Apprivoiser l’incertitude, sans doute que cela s’apprend, il faut tâtonner. Alors, pour mon prochain voyage, j’ai envie de voir comment ça peut se passer lorsque je prépare moins, lorsque je me laisse un peu respirer.